Vos
poèmes

Mais où sont donc les violons
Aveux blêmes et si longs
Dont le son triste et tribal
Coule en larmes de cristal

Vieux compagnons de tourment
Sans doute le sentiment
De partager la douleur
Consolait mon pauvre cœur

Il pleut il pleut charme étrange
Miel amer et vin d'orange
Lancinants serpents de larmes
Sur la vitre en onde calme

Mais vos sanglots ne sont plus
Amicaux échos perdus
Sur l'épaule des murs nus
Douces sœurs au cou tendu

Sans partage ombre et lumières
La peine hélas est entière
Et crevés vont les ballons
Oh où sont donc les violons