On voit partout des vieux sans rides La peau tirée et grimaçante Promenant sous des cieux torrides Une jeunesse affadissante Dans le jardin des Hespérides
Tel Endymion dans sa caverne Endormi pour l'éternité Croyant que l'argent qui gouverne Achète l'immortalité Dans des caissons certains hivernent
Ces petits dieux de papier vert Sont ceux qui rasent les collines Y plantant des cages de verre Détournant les eaux cristallines Tels des maîtres de l'univers
Ils font des murs dans leurs jardins Que les eaux et la boue emportent Lors d'un orage éclos soudain Montrant aux humains ces cloportes L'immensité de son dédain