Le vent chaud d’août souffle sur le pont silencieux Nulle âme qui vive sous les feux trop solaires La ville est désertée par un sort capricieux Pas de foule rêvant d’une brise polaire
Que d’absents sur le pont Ni dames ni messieurs Pas de drapeau hissé rien de protocolaire Rien que le vent soufflant un zéphyr malicieux Calme après la tempête après cette colère
Ici en silence nous contemplons une ombre Blanche d’un passant figé pour l’éternité D’un fantôme emporté en cette journée sombre
Là l’ombre de l’absent crie l’inhumanité Tandis que la cité n’est qu’un champ de décombres Notre bonheur vaut-il pareille atrocité