Une cause peut-elle être de tout la cause Ou sont-ce les humains par un travers commun Qui en se voulant saints deviennent inhumains Trahissant toute cause au gré de leur psychose
Sur d’anciens manuscrits ils dissertent et glosent Se prétendant dévots ils se muent en démons Par le feu et le plomb livrant d’impies sermons Car folie et orgueil prient les paupières closes
Comme on fait religion d’un homme sans croyance L’homme providentiel dieu parmi les mortels Qui nous fascine et met en nos têtes martel Faisant d’un sanglant meurtre une noble vaillance
En uniforme sombre une troupe parade De tout sens critique l’esprit rincé vidé En guerriers affidés prêts à tout trucider Et le surhomme rit de cette mascarade
Pour un commun bien-être une armée pitoyable Au lieu de vivre mieux préférera périr De ce terrible mal nul ne pourra guérir Cette idée me paraît simplement effroyable
Certains contrats masquent d’asservissantes clauses Qu’on signe avec du sang en Faust des temps présents Et nous perdons notre âme en restant complaisant La cause tant vantée peut donc trahir la cause