Le Nouveau Siècle. Des animaux exécutent sans honte
La pluie peut être brusque et se montrer violente Détruisant tout labeur dans son torrent furieux Peu suffit pour gommer son action désolante Et le temps en ressort sans cesse victorieux
Pareillement le feu et le soleil ravagent Les espoirs des fermiers le temps d’une saison Lesquels se sentiront dépourvus de courage Pluie et soleil feront venir la fenaison
La bourrasque arrache les fruits et les promesses Et on maudit ce vent survenant du levant Qui emporte feuilles et radieuse jeunesse Jusqu’alors négligeant l’hégémonie du vent
L’émondeur des forêts soudain brise nos rêves Le monde se réveille avec un goût amer Car l’ennemi sifflant ne veut ni paix ni trêve Hurlant à notre fenêtre un souffle de l’enfer
Pourtant tout ouragan comme il est né s’épuise Qu’est-ce qu’une tempête dans la marche du temps Croulent les empires que des hordes détruisent Et on perdra le nom des vainqueurs de l’instant
Le vent peut tempêter et hurler aux fenêtres Il est le conquérant plantant son drapeau noir Que le matin frileux se plaît à laisser naître Et qui disparaîtra dans la brume du soir