Il est des jours curieux où le soleil rayonne Dans le plus pur azur sans un souffle de vent Pourtant un sentiment étrange et éprouvant Rend notre esprit distrait Sans but il papillonne
Cette journée exquise à un vin est semblable Robe rubis parfum divin plaisant beaucoup Mais laissant en bouche un fâcheux arrière-goût Altérant tout ce fiel survient sans préalables
Notre âme est occupée par des pensées mouvantes Et sur rien l’attention ne pourra s’établir Emplis de compassion submergés sans faiblir Le drame nous écœure bien plus qu’il n’épouvante
Le glas a retenti au clocher de l’église Il faut chasser des cœurs cette sourde fureur Qui naît devant le crime et conduit à l’horreur Si l’action n’est fondée sur aucune analyse
L’immense tentation il nous faudra combattre Consistant à suivre le plus mauvais berger Qui d’une ire sourde voudrait nous submerger En ce monde le mal ne ferait que s’accroître
Il est des jours curieux où luit l’astre solaire Où mieux vaut ne rien faire qu’agir trop vite et mal Si nous laissions renaître en nos cœurs l’animal Esclaves nous serions d’homicides colères