Le Nouveau Siècle. Délaisser un passé pour un futur possible
À bien y réfléchir qu’est-ce qu’une frontière Rien qu’un dessin tracé sur un bout de papier Tout promeneur marchant dans un champ sans barrière Peut franchir cette ligne en avançant le pied
D’un seul pas négligent sans enjambée entière Comme on change d’année lors d’un bal coutumier En une seconde dans l’orgie des lumières Nouvel An nouvel âge en janvier le premier
Dépaysé le marcheur regarde en arrière C’est le même horizon sans point particulier Sous le même ciel il voit les mêmes chaumières Dans les prés alentours tout semble familier
Pourtant cette contrée n’est pas hospitalière Pour le migrant laissant la place aux badamiers Où l’on parlait dans l’ombre de cités singulières Où celui qui vit mieux se plaît à jérémier
La frontière est le point où quittant sa tanière On perd tout son passé pour prendre ses quartiers Dans une vie nouvelle aux étranges manières Qu’on prévoit meilleure pour tous ses héritiers