J’ai promené mon imperfection Dans le palais lumineux de Minos, à Cnossos, Dans ces lieux imprégnés de jeux acrobatiques, Au-dessus des taureaux, et des fresques de griffons, Traversant les salles aux colonnes écarlates.
L’esprit des déesses aux serpents Et l’odeur des sacrifices humains Baignaient les salles désertes, Dont mon pas désabusé révélait l’immensité.
Soudain, j’eus le sentiment De me trouver au cœur de l’Atlantide, Et que le monde englouti par les eaux était la civilisation crétoise. Mon pas résonnait Aux échos des murs peints par des artistes, Il y a près de quatre mille ans. Seule une catastrophe avait pu balayer Cette soudaine avancée de l’humanité, Et je restais songeur devant la fragilité de nos empires. Nous croyons commander la terre, Alors que c’est elle qui fait et défait nos vies.
Tous nous disparaîtront dans la nuit des temps futurs Et son mystère, Tandis que le soleil réchauffera d’autres vestiges à venir, Que traverseront de nouveaux visiteurs désabusés.