Si le rossignol depuis les bosquets du jardin Trille durant le jour comme dans la pénombre Un chant aussi changeant qui n’a rien de badin C’est qu’il sait de l’humain les aspects les plus sombres
Ayant toujours sa langue il s’en sert doublement Philomèle violée eut la sienne coupée Si le jour il est gai son chagrin nuitamment Affecte sa portée Triste est sa mélopée
Des destins effacés la nuit portant le deuil Dansons buvons chantons les soleils éphémères L’automne nuageux les promet au cercueil
Et quand l’été revient notre joie est amère Sachant des jours futurs les insidieux écueils Messidor n’a qu’un temps et règnera Frimaire