Déjà l’automne fauve au souffreteux soleil Vient dépouiller la vigne avant les froides pluies Quittant sa sombre alcôve et son profond sommeil Des mois chauds de l’année dont la gaieté l’ennuie
Les pieds aux sarments nus semblent des ouvriers Accablés d’un labeur et implorant les nues Dont les reflets gris-roux se plaisent à charrier Le silence offensant des langueurs inconnues
La maison s’est vidée des enfants de l’été Dont les jeux permanents enjouent les jours torrides Ils ornaient par grappes le silence exalté
Leur départ m’a privé de l’or des Hespérides Église abandonnée n’ayant rien à fêter Ma cloche sonne en vain sur la campagne aride