Son surnom est le Gros pour trois kilos de trop Ses amis sont cruels sans en avoir conscience Les surnoms sont pesants même les rigolos Répétés à l’envi ils ôtent la confiance
Le Gros pour trois kilos se voit comme un tonneau Sans oser vérifier son poids sur la balance Haïssant les miroirs où ses abdominaux Lui font toujours défaut mais bien moins qu’il le pense
Il n’ose pas vraiment aux récrés dans la cour Parler à la fille qui hante ses pensées Ses kilos pèsent lourd sur ses muets discours
Aussi se taira-t-il pour revenir blessé Dans sa chambre écrivant quelques poèmes courts Sans un instant oser ses secrets confesser