J’avais seize ans à peine et le cœur affligé Dans mes vers débutants baignés d’humeur chagrine Pour tout adolescent un passage obligé L’Ennui et l’Anxiété comprimaient ma poitrine
Croyant avoir atteint les sommets enneigés Des dures épreuves que la vie nous inflige J’exerçais mes rimes sans jamais abréger Sur mes tourments naissants qu’aujourd’hui je néglige
Les maux n’étaient alors que de simples boutons Qui ont fleuri depuis pour se flétrir ensuite Et qu’emporta le vent des destinées fortuites
Des amis des parents sont allés voir Pluton Buvant l’eau du Léthé aux qualités factices Je n’oublie pas l’absence mais vois ses cicatrices