J’ai suivi un passeur connaissant chaque sente Par-delà les frontières de l’étroite raison On se sent affranchi si le bon sens s’absente La chimère infinie est sans comparaison
Sur l’aile d’Ivresse le malaise ordinaire N’a plus cours Détaché de toute pesanteur L’horizon s’élargit grâce à l’Imaginaire Un pas de sept lieues franchit le monde enchanteur
La saveur des alcools n’a que peu d’importance On boit pour décoller non flatter le palais Là on comprend comment les contes de l’enfance Mirent en scène un jour quelque chat pour valet
C’est dans l’encre éthérée qu’Andersen et Perrault Trempaient leur plume d’oie pour troquer en un conte La cruauté d’alors transformant en héros Un tailleur plus adroit que les ducs et les comtes
Seule l’ivresse livre à l’auteur libéré Des ogres et des fées des géants des sorcières Un charme ôté par un baiser inespéré Délivrant un prince de sa forme grossière
Voilà ce que l’on voit depuis la stratosphère Avec l’alcool pour guide à travers le miroir C’est la seule muse qui sait comment y faire Ouvrant un vieux grimoire exhumé d’un tiroir