Je peux gratter la terre et encor et toujours Ils sont bien enterrés pour longtemps les beaux jours Pouvoir jouer tranquille et m'accrocher aux branches Dans le cours silencieux d'un éternel dimanche
Monter dans le prunier chargé de reines-claudes Et manger goulûment les vertes émeraudes Sans avoir attendu qu'elles soient enfin mûres Avoir des coliques et en rire bien sûr
Des mûres picorer sur les piquants buissons En saignant quelquefois sans cesser la moisson Et garder sur la peau aussi doux qu'un baiser Le sang bleu indigo de la baie écrasée
Aller par le chemin pour grimper dans les branches Dans la quête sucrée de belles figues blanches Le soir dans les jardins venir voler des fruits Interdits donc meilleurs et fuir au moindre bruit
Les souvenirs fruités de l’éternel été C’est la Nature aimante un verger enchanté La simple liberté d’aller sans se presser Un parfum plus profond que les quelques fessées