La nuit a pris la veille après l’ami le soir Pour venir en douceur m’endormir dans son voile Si léger qu’il va me porter sur une étoile Et auprès d’elle en la captant des yeux m’asseoir
Je réveillerai l’aube et sa pure blancheur Après que je serai gavé de sa lumière Et enfin le matin sera le déclencheur Du lent jaillissement d’une rose trémière
Ainsi j’aurai dormi sans mes cils abaissés Où je vis une nuit nantie d’une amie claire Qui ne m’avait pas dit que le soleil n’éclaire Que les vivants du jour même s’ils sont blessés.
Ne me ravissent pas les nuits également Car certaines sont dans une noire colère De ne pouvoir m’offrir à voir légalement Le scintillement que la lumière tolère.