Vos
poèmes

Pompez le sang noir du vivant
Traquez Satan s’il est le diable
Brisez la star dont rêve Yvan
Brûlez les traités à l’amiable.

Engagez-vous dans les combats
Luttez avec le militaire
Fuyez les bla-bla, les débats
Montrez votre air autoritaire.

Enveloppez-vous de goudron
Avancez en criant « arrière »
Regroupez-vous en escadron
Abaissez leur frêle barrière.

Hachez-les tous menu, menu
Commencez par une main droite
Qui fera partie du menu
Avec un choix de pois en boîte.

Déshabillez-les - qu’ils soient nus ! -
Qu’ils pleurent sur leur ventre énorme
En regrettant d’être venus
Se frotter aux hommes hors norme.

Frappez-les sans ménagement
Arrachez les cœurs des poitrines
Qui sortis de leur logement
Seront jetés dans les latrines.

Sciez les doigts de l’autre main
Et enfoncez-leur dans la bouche
Un long bâton qu’un vil humain
Use pour tuer une mouche.

Et quand ils seront moribonds
Montez sur les montagnes franches
En emportant tous leurs jambons
Que vous découperez en tranches !

Demeurez là tout près du ciel
Décomptez les têtes à terre
Dites à Dieu l’essentiel :
On s’est tu, on les a fait taire !

Observez les restes, le sang
Encore chauds de ces impies
Qui furent des mille et des cents
A souffrir de lycanthropies.

Ne sacrifiez pas d’agnelet
Pendez-vous aux belles mamelles
Des brebis qui donnent ce lait
Que n’ont jamais eu leurs femelles.

Descendez quand il sera tard
Du sommet où flamboie la gloire
Arrachée à ces creux bâtards
A noyer dans Garonne ou Loire.