Les montagnes se font face et dansent ensemble Les forêts et les bois jouent avec les lutins Les étangs calment leur eau qui sous un jonc tremble Et les mains des humains pillent mille butins
Les blés sont dorés par les soleils des étés Les ruisseaux abreuvés par les pluies des automnes Les vergers empesés jusqu’à satiété Et les hommes sont près de sombrer sous des tonnes
Ne croule pas le lourd rocher sous la révolte Ne zèbre l’éclair que pour éclairer le ciel Ne choit pas la feuille qui dans l’air virevolte Et l’humain remet pour demain l’essentiel
Les plaines alanguies s’étendent sous le vent Les vallées encaissées ont souvent une eau vive Qui promène ses chants allant en s’élevant Vers l’homme pour que son âme morte revive.