Je fonds pour un très bel été Sur l’onde de l’eau reflété Doré sur les blés de la Beauce De la Brie (de Melun, de Meaux) Tentant la verdeur des rameaux Qu’un soleil dans le ciel exauce (Ces jaune et bleu faux beaux jumeaux) Que la joie d’être ensemble exhausse.
L’aube me sort de ma maison Et je sais qu’elle a bien raison De vouloir poser sa rosée Sur la rose et sur l’églantier Sur les prés couverts en entier Et je la sais assez osée De s’être aux cotés du sentier Aux cent pieds grossiers exposée.
A midi paraît assoupi L’été près d’un arbre accroupi Qui sous le soleil se redresse Pour aller napper rues et champs Vallées lacs toits coteaux penchants Avec un peu de maladresse Car si ses désirs sont touchants Ses feux détestent la tendresse.
A séché la rosée l’été Après l’aube et s’est allaité Le veau blanc tétant sous sa mère Qui déjà sous la chaleur paît Avant un repos dans la paix Près d’un tronc à l’ombre éphémère Où venait mon chat qui lapait Du sapin vert la sève amère.