J’ai laissé mon argent, mon or, mes diamants Au voleur qui m’apprit qu’il ne suffit au riche Que d’être un pauvre enfant qui chérit sa maman Et qui prie pour qu’elle au tamis trie ses amants.
Je n’ai plus d’argent, d’or et mes diamants sont Un invisible don que ma main translucide Tient du bout des doigts comme une voix la chanson N’est ouïe que si tels d’elle bons sons en sont.
Le voleur grand merci m’a rendu le service Que mes biens mal ou bien acquis ne me servaient Qu’à entrer dans la vie par la porte du vice Où un monstre-ami ne me voulait plus novice
J’ai ouvert mon sac quand est venue la fortune L’emplir de cent valeurs aux savantes saveurs Et des milliers d’odeurs assemblées par Neptune Pour que ne m’occupe plus tout ce qui m’importune.