Vos
poèmes

Gare au bar assis sur un nénuphar
Qui paraît bayer aux corneilles
Alors qu’il veille deux abeilles
En train de pomper le nectar d’un far

Aux moelleux exquis ; le gâteau Rennais
Termine sa vie sur la berge
De la mare et le bar émerge
Du profond de la vase où il traînait.

Que cherche ici ce descendant du loup
Parti de méditerranée ?
Il a bien du mettre une année
Pour aller tenter un coup dans le flou ?

Il était peut-être un peu à l’étroit
Entre les déchets de la côte
Ou il avait perdu la cote
D’amis qui avaient franchi un détroit.

Le nénuphar nu supporte sans fard
Le loup-bar à la gueule ouverte
Qui, heureux, fait la découverte
Que la feuille verte accepte un blafard

Poisson admirant le jaune du far
L’or/noir habillant les abeilles
Qui pourraient remplir des corbeilles
D’un nectar qui fait s’enfuir le cafard.

Il s’amusera du coquin crapaud
Roux comme est verte la grenouille
Qui, devant un taon s’agenouille
Avant son saut (car il attrape haut)

Il réussit à tenir son pari
Et si comme lui déménage
Peu importe qui à la nage
De la mer à la Seine de Paris

Ou à l’étang du Pierre où le triton
- Dont l’âme est à la salamandre -
Délaisse le charme d’un sandre
Venu pour le voir (mais ici trie t-on ?)

Il sera séduit par une beauté
Chassée par la boueuse houle
Mais sublimée là où ne coule
Qu’un loulou tout fou pris au débotté.