Vos
poèmes

Le poumon connaît bien le sens
De la voix qu’il met dans la gorge
Du chanteur-poète Brassens
De Moustaki et d’Ulmer George.

La terre et le souffle de vent
Ne retournent pas en arrière
Et le temps est toujours devant
Le derrière de la barrière.

Si domestique est son canal
La rivière est une sauvage
Très à l’écart d’un esclavage
Egal au maléfice anal.

Le sens exerce son dictat
Sans l’aval de l’anar-rebelle
Faisant calmement le constat
Qu’il choisit lui seul sa voie belle.

Quel est le juste et vrai chemin
Emprunté grâce à la pensée
Demandant aux pieds du gamin
D’avancer de façon sensée ?

Ah ! Le bon sens est inhumain
Quand il donne aux neurones l’ordre
De parler Grec à ce Romain
Qui dresse son chien pour le mordre.

Oui, la pensée quand elle écrit,
S’exprime, agit, souvent se leurre
Et l’incompris pousse les cris
Qui le soulagent quand il pleure.

Est-ce un privilège d’avoir
Du bon sens qui en tête habite
S’il est si aisé de savoir
Dans quel endroit s’en va la jambe ?

Le sens de l’Histoire a versé
Un lourd tribut à l’utopie
Car a le menteur inversé
Le tour inné de la toupie.

Le langage, amis, est abscons
L’écrit confus, l’action trouble
Mais n’étaient pas les cerveaux sots
En faisant de la pièce un rouble.

Que dirait Camille Saint-Saëns
Ce musicien-poète immense ?
La vie fait naître du bon sens
En inoculant sa semence.