J’amassai des trésors autant d’argent que d’or En entendant les cris de l’aigle et du condor Qui semblèrent jaloux que je les misse en gouffre Et depuis lors mon corps tout alentour en souffre
Que lui arrive-t-il ? Le trahit-il mon âme ? Mon geste machinal serait-il donc infâme ? Il est acte normal de soustraire au regard Des objets précieux lancés du pont du Gard
En visant un profond trou et si minuscule Que ne peut le voir l’œil au bout d’un tentacule Sauf les yeux envieux que n’ont pas les oiseaux Occupés à chasser la faune des roseaux
Qui me pousse alors à éprouver des remords D’avoir mis dans un trou réservé par les morts De l’argent et de l’or pour que mon âme souffre Et me donne envie de m’enfouir dans ce gouffre ?