Il pleut. Verlaine est au violon. Joue, sanglot ! Gouttes kamikaze s’écrasent, sur le rétro. Les oiseaux sont en grève et les drapeaux des cœurs Bernés, en berne, hibernent. Ô divin pleur !
Sur les dunes mouillées de velours verdoyant, Au couchant dérisoire des matins triomphants, Nul écho de soleil, la nature en sommeil Boit l’eau de la fontaine aux racines du ciel.
Je n’irai plus jamais aux flancs de ton amour Et ne gravirai plus tes pentes, ô Golgotha. Ton crâne ouvre ses bras qui tutoient les nuages Et chacun voit sa croix au front de ton visage.
Verlaine, qu’est-ce que tu fous ? Joue, bon Dieu, Comme un fou ! Il pleut, j’ai déjà dit … Et Verlaine s’en fout. Et la pluie se suicide aux creux hâves des joues …