A chacun ses rêves et les larmes séchées Aux images sans couleur des cauchemars noirs Les frissons alanguis des désirs débridés Dans le monde intérieur lumière de miroir
Nos folles connections de nuit des synapses Nagent dans un bain chimique sans dosage Profitant de la relâche de ce laps De temps ouvert aux pulsions les plus sauvages
Douces violentes et belles heures de nuit Où l'on s'assassine et se viole sans pudeur Entre animaux en rut de bonne compagnie Donnant à la mort un avant goût du bonheur
La machine électrochimique de nos corps Reprend un souffle à la source magnétique Des pôles d'attirance autour de leur stator Flottant sur le bain de nos parfums lubriques
La culture transpire un jus de cervelle Fleuve ravageur de la force des instincts En profond sommeil l'histoire' joue la pucelle Effarouchée du plaisir coulant de ses reins
Bien au chaud de la fermentation de ses jus Chaque cerveau de reptile gounfle de sang S'imbibant des secrets des amours en rebuts Jouant à détourner l'espérance du temps
A chacun ses images au lever de ses jours Celles qui restent imprégnées dans la trame D'un rêve reconstruit pour se dire bonjour Et bercer le reptile au fond de nos drames.