De la grande transhumance d'humanité, La multitude, figée dans ses espoirs morts, Réplique sans cesse, l'histoire ressassée Dans son cerveau froid, reptile jeteur de sort.
Fragile ombre, sur les rêches parois de peur, Un miroir pour toute perspective d'âme, Figure bleue vagabonde sur le bonheur, Un être de chair vacille comme flamme.
Du savoir être, jaillit l'incertitude. Et la puissance à devenir un nouveau dieu Culbute au coeur de sordide solitude, L'océan des désirs des jours à être heureux.
Les découvertes ne peuvent masquer les peurs Enracinées dans les origines de feu. La multitude pousse son char de frayeurs, Que chacun supporte bradant l'amour pour peu.
Aller retour sur la Lune, depuis toujours Le rêve des poètes, à jamais déçus, Se concrétise en techno science des beaux jours, Pour la même mort, un non sens entr'aperçu.
Sur les instruments d'ubiquité magique, Nous sommes aux quatre coins d'un monde de fous, A chercher en vain cette embellie lubrique, Pour n'être plus de la mort l'éternel époux.
Aux chaos des évidences, nos soifs d'ordres Violent les intuitives idées, en pensées Physiques et mathématiques, pour mordre Le temps et le saisir à mieux le rebrousser.
Derrière le Bing Bang, un autre devenir Ne se cache que pour être mieux inventer A l'impossible rêve du fougueux désir D'être ailleurs, pour ici, enfin, mieux demeurer.