Au coeur, les limites se fondent en chaos. Aux extrémités, l'espace s'ouvre sans fin. Ainsi, surgissent les amours des tourtereaux. Ainsi, s'efface le temps toujours incertain.
L'univers est le rêve de métal gazeux, D'une intelligence noire effervescente, Ignorante de tous ses choix aventureux, Enfermée dans une force impermanente.
L'amour en est une trace de limace, Sur le chemin oublié de ses abandons. La haine une griffure, sur l'interface Du vide absent et de la matière en fusion.
Il n'y a pas de rencontres, que des fuites! Des pertes, des oublis, des trainées sur le temps, Qui se cherche toujours en heures déduites Des caresses et jouissances des amants.
La mort se réinvente de sa tournure, Forgeant sans cesse du vivant de sa raideur, Pour que ce qui se lie se noue de coupure, Des points sensibles du frisson des grandes peurs.
Hier est une fiction future de l'amour, Qui se perd à créer le monde du bonheur, Dans le silence approximatif du débours Des espèces à perdre leurs belles frayeurs.
Les galaxies s'entrechoquent aux vents du temps, Qu'une goutte d'ennui fait naître à lui-même. Les corps s'échappent aux ébats des beaux amants, Pour une fraction d'éternité humaine.
