Vos
poèmes

Aux imposteurs de toutes veines,
Charlatans de belle morale,
Merci d'entretenir ma haine,
Vive de trahisons banales.

Aux travestis des démocraties,
Apres de pouvoir, farces d'élus,
Grandes gueules auto investies,
Goinfres de mots obèses repus,

Je vénère vos suffisances,
Qui coulent dans les gras caniveaux
De l'ordre festin bombance,
De vos lèvres turgides de veaux!

Vous meuglez si fort vos opinions,
Que la pensée s'enfuit en rêve,
Dans un monde, où le doux mot de con
Se caresse aux cuisses de sève.

J'aime la laideur de vos masques
Puant la sueur trop parfumée.
En pestilences, vos corps flasques
Inondent les rives des pensées.

Dans vos beaux habits de lumière,
Vous rayonnez de crasse noire,
De bêtise et foi délétère,
Vers affamés au coeur de poires.

Sucez notre pulpe! De vos dents
Acérées mangez tous nos espoirs!
Sur le corps ivre de nos amants,
Nous vous briserons tel un miroir.

Votre haleine pue la mort des temps
Des ordres construits de promesses.
Vous êtes effluves d'ouragans
Et nous coûtez la peau des fesses.

Mais, j'aime à jamais vos fadaises,
Votre violence et vos moeurs de porcs.
Vous attisez en moi la braise
Du feu sacré d'espérer encore'!