J'ai rêvé d'une maîtresse, de son amant, Ensemble, côte à côte assis à la table D'un café, leur voiture garée au devant. Une alliance à l'annulaire, remarquable.
Je leur faisais face assis à cette table. Je ne voyais que cette alliance aux doigts briller. Nous ne buvions rien, demeurions très affables. Une évidence, déchirure consommée.
La gorge sèche, je restais silencieux, Ecoutant les mots atones de leur bonheur. Aux doigts d'une femme, des éclats mille feux, Sur le bois sec de cette table un entre deux.
Sa figure était celle d'un premier amour, Perdu au fil du temps des errances désirs. Son amant portait un costume très glamour. Leur voiture, celle d'un lointain devenir.
J'étais témoin d'une histoire parallèle. Aux origines de mes premières amours, Une femme oubliée venait sûre d'elle, Donner au temps une borne de ses contours.
J'ai rêvé d'un tendre regret sans avenir, Aux femmes qui toujours proposent le sérieux Des larmes tendres, des tendresses à saisir, Aux creux du coeur les attaches des temps heureux.
J'ai perdu le fil de ces visages rêvés, Pour un sommeil absent au temps du départir. Sous la lune une femme, contre moi lovée, A creusé son dos, courbes caresses plaisir.
Mon rêve terne des mille éclats d'alliance S'est donné au réveil doux d'une promesse, Dans la ouate d'une chaude somnolence, Aux braises chaudes grain de peau de tes fesses.
