Vos
poèmes

Comme des poètes, ils sont morts.
On peut donc maintenant les aimer!
Même au cœur des cités oubliées,
Mal connues, trop caricaturées.

Les affreux, ils sont morts. Ah,les cons!
Assassinés par des barbares.
Trous du cul, Maurice et Patapon
Pleurent nos mercredis hilares.

Les barbares sont notre image,
Quand leur violence dit la rage
De ne pouvoir exister vraiment
Qu'au fond du gouffre des errements.

Ces barbares n'étaient pas étrangers.
Ces assassins étaient trois Français!
C'est le Français qui les a nourris.
Un racisme noir les a pourris.

Du fric, encore du fric, misère
Pour la multitude en galère.
Convoqués à être des frères,
Bernés de discours solidaires,

Le onze de janvier, pas très net,
Le grand jour des chômeurs sacrifiés,
Des femmes violées, des cons honnêtes.
Vive le peuple des négligés!

Slogans aux verbe de déraison,
Aux émotions du populisme,
L'énarchie se fend d'un piège à cons.
Tous à poil contre le simplisme!

Manif? Nue, dans le simple appareil,
La République est dissonance
Des citoyens, privés de soleil,
Qu'elle nourrit de désespérance.

Une grande marche: Ah les cons!
Ils vont enfler le fion des absent,
Par la diarrhée d'un cortège abscons,
De République jusqu'à Nation.

Le président mène la danse,
Du bal tragique des abstentions,
La république sent le rance,
En cet hiver d'un faux unisson.