Le bel algorithme des couleurs de l'amour.
Le temps tisse un ton terne teinte tapissée,
Fond fuyant, futile ferveur facétieuse,
Sur des sons suaves, silences susurrés,
Brume bleue brouillard de bribes batailleuses.
Je crie mon désir, aux caresses sur ta peau,
Mange ton parfum, aux lèvres de tes secrets,
Glisse sur ton corps, à la chute de ton dos,
Une couleur vive de l'instant violet.
Je peins de ma langue la côte sauvage,
A la houle de ton ventre, d'un rythme chaud
De ce soleil blanc brûlant de ses ravages,
A jouir d'une palette nacre des eaux.
Je roule et tangue une vague, vive couleur,
Au souffle chaud d'une quête bariolée.
Un arc en ciel, à la croupe de nos fureurs,
Métisse les tons de nos cris enfiévrés.
La terre' tourne ronde aux rêves de nos rides,
Bleue de ses eaux, nous baignant de ses devenirs.
Elle berce nos amours, couleurs avides,
En teintes mêlées, disharmonie du jouir.
Rouges de désir, nos baisers virent au noir
D'un velours de nuit, aux étoiles teintes d'or.
Aux flashes des orgasmes, le son des miroirs
Reflète mille vibrations, loin de nos corps.
Perles de sons, couleurs du temps écartelé,
Nous sommes exsangues et repus des amours.
Nos souffles éteints, au calme de nos marées,
Peignent le rythme doux de ce temps de toujours.
Corps cassés, cache câlins, sous la couette,
Aux limites du temps reprendre son rythme,
Peindre un tableau de nus aux teintes secrètes
Des blancheurs de peau du plus bel algorithme.
