Vos
poèmes

Les mots se mêlent en confusion
D'un trouble d'émoi du sens sacré.
L'absence, règne d'une intuition,
Imprègne un temps déjà en allé.

Est incongru le reste à dire,
Quand les mots trop lourds sont à pleurer,
Quand l'innommable est à maudire.
Au ventre, la haine à ruminer.

L'humanité en perte sèche,
Perdue comme une source tarie
Dans les profondeurs d'une brèche,
Béance fauve d'amours folies.

Homme et femme à l'autre dépendants,
Soumis aux violences bestiales,
Ignorent les douleurs des enfants
D'amours sordides et triviales.

Les coups, comme les jours déchirés,
Sur ces enfants, figés dans la nuit,
Dans les abysses des oubliés,
Aux cris étouffés, restés sans bruit.

La misère d'esprits aliénés
Dans une société tumulte,
Folle d'impuissances acharnées
Dans les brumes d'heures occultes.

Le supplice permanent d'enfants,
Coupables d'être nés des amours
D'innocents monstres, que notre temps
Chérit du commerce de nos jours.

Comment apprendre l'amour aux morts
Encore vivants de la haine,
Rongés à coeur de leur triste sort,
Pour rompre enfin toutes leurs chaînes?