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Jean-Marc BUTTIN

Culbuto, la république à vau-l'eau.

Pas la peine de faire semblant d'y croire!
Après celui qui planque son fric en Suisse,
Celui qui ne déclare pas ses revenus!
C'est le grand n'importe quoi, la grande foire,
A se la mordre en se tapant sur les cuisses,
Un nez rouge sur le nez, un doigt dans le cul!

"Je n'ai qu'un seul ennemi, c'est la finance"!
On a cru les grands mots qu'on voulait entendre...
Je suis toujours chômeur et le shit est trop cher!
Y'a plus d'électeurs, ils ont perdu confiance.
Ils prennent des psychotropes, pour se détendre.
La guerre nous court sur le râble comme un cancer.

La république a ses énarques sur le dos.
Ils forniquent, tirent leur coup, prennent le fric,
Donnent des leçons de crise à ce populo,
Qui hante les cités, fume ses joints, lubrique.
C'est le grand jeu des yeux bandés, le beau chaos,
Les grosses têtes s'amusent, elles ont la trique.

Ca va péter, mais personne ne sait par où.
Peut-être par le haut, par le bas, par un trou.
Peut-être par la rue dans une gay pride
Où par un coup d'état des réacs frigides,
Par dessus, par dessous, mais en fait on s'en fout.
Pourvu qu'on baise, qu'on bouffe et fume un peut tout!

Demain n'existe plus, c'est hier qu'on l'a mangé.
Y'a que quelques fous pour encore s'y attacher.
Le futur a fait le mur, il s'est échappé.
Ne reste que les matons, autour des cités.
Ils gardent les énarques dans leur vacuité,
Ministres ou présidents ailleurs éthérés.

Mariane est morte depuis bien trop longtemps.
Son cadavre est resté dans les sables d'Afrique.
La république ne se trouve pas d'amants,
Pour la faire jouir des joies du bien public.
Elle tapine pour ses énarques maquereaux,
Mais son rêve est au chômage sous ses oripeaux.

Pas la peine de faire semblant d'y croire.