Je suis le chien hurlant errant dans sa douleur La bête sauvage flairant le fond du vent En quête de la moindre trace de sueur Des effluves du désir déchirant le temps
Je suis le parfum de la terre à son printemps Humus exhalant la puissance de sa vie Chaleur des couleurs vives de leur chatoiement Une force sans limite de ses envies
Je suis le souffle profond la brise chaude Réveillant d'une caresse les appétits D'un sang rouge qui bouillonne et marivaude Papillon d'un jour léger aux couleurs de vie
Je suis au profond de la nuit le rêve doux Aux images intenses de leur liberté A peindre les courbes des amours des plus fous Sans bornes j'ouvre les désirs émancipés
Je suis le manque permanent de ce besoin De connaître de l'autre la jouissance D'être aimé et de désirer jusqu'au plus loin La folle étreinte le filtre de jouvence
Je suis l'amoureux transis sourd à sa raison Ne connaissant du temps que l'absence d'aimer Homme sauvage et bête blessée d'abandon En bouffées de printemps au désir à dompter.