Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Jean-Marc BUTTIN

C'est le dernier qui l'a dit qui l'est...

Un vent fou, sec, bruissant, chaud, me l'a susurré
Aux oreilles sourdes de mon désir chagrin.
Des parfums forts m'ont baigné à m'enivrer
Des odeurs, caresses aux frissons de tes mains.

Je regardais ailleurs et ne voyais plus rien,
Qu'aux profonds des regards le silence du temps.
En rupture, je me croyais le souverain,
Je restais étranger à moi-même et absent.

Une odeur de thym et de lavande au soleil,
Sous la chaleur de poussière, au rêve de nuit,
Quand le jour au renoncement se fit pareil,
Vint au profond de mon coeur d'un souffle d'ennui.

La lumière se fit à nouveau, bleue du jour,
Pour inonder l'espoir d'une certitude.
L'absence se remplit d'évidence d'amour,
Aux rêves lazuli douce servitude.

Une cigale a commencé son chant strident,
Pour que se réveille en moi le souvenir bleu
De nos corps enlacés aux plaisirs des amants,
Ouvrant l'espace, je me suis vu dans tes yeux.

Mille tempêtes et des apocalypses
Ne pourront jamais engloutir ce qui vibre.
Même la nuit et l'ombre de ces éclipses
Noires nourrissent entre nous l'équilibre

Fragile de nos pulsions de désir d'aimer.
Sans savoir être vraiment au bonheur du temps
Présent, dans le refus que s'éteigne l'été,
Au soir de nuit bleue pour être encore' deux amants,

Restons étrangers, pour le désir farouche
De se reconnaître loin des habitudes,
Au coeur des craintes et des trahisons, souches
De nos amours bleues belles incertitudes.

Je t'aime malgré moi et à rebours de toi,
De ce temps de caresses aux courbes de nos lois,
A plier le vide de frêles plaisirs rois
Du destin que déchire le bout de nos doigts.

Un vent fou, sec, bruissant, chaud, me l'a susurré
Aux oreilles sourdes de mon désir chagrin.
Des parfums forts m'ont baigné à m'enivrer
Des odeurs, caresses aux frissons de tes mains.