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Jean-Marc BUTTIN

A l'unisson.

Il n'est deux voix qui s'entendent à l'unisson.

Des grognements sourds et caverneux
De cel' qu'un voil' fumeur fait trembler
Aux hésitantes des plus peureux
D'aucun ton jamais bien ajustées
Au chuintements métalliques
D'une prothèse orthodontique
Que certaines machouillent d'un TIC
De mots ciselés céramiques
De cel' haut perché aigrelettes
Qui jamais ne content fleurette
Aux plus graves lourdes sonores
Qui parlent et tombent encore
A cel' au souffle toujours coupé
De n'avoir jamais su respirer
Aux mielleuses qu'on ne croit jamais
Et qui pourtant savent nous bercer
Vers cel' qui roulent au chant d'un accent
Comme pluie des cailloux d'un torrent
Aux plus rapides qui dévalent
Les méandres de leurs salades
Se jetant nues gorge cavale
Avalant les mots dans leur élan
Sans fin ni plus de commencement
Aux plus faibles à peine audibles
De quelques mots imperceptibles
De celles qu'on ne saurait sexuer
Avant de les avoir regarder
Des mâles aux corps aphrodites
Aux douces câlines des rites
Des vertes amours interdites
A Cupidon données trop vite.

Il n'est deux voix qui s'entendent à l'unisson
Il n'est pas de voix ne conduisant au frisson
S'échappant pour courir autour de la terre
De nos corps nos émois peignant les mystères
Elles volent au temps sa gloire éphémère
Pour dire à jamais ce que sont nos misères
Pour inscrire au souvenir feutré des ondes
L'échos immémorial des hommes du monde
Il n'est deux voix qui s'entendent à l'unisson
Quand l'une s'éteint l'autre naît à la raison
Quand l'une dit l'amour l'autre meurt de passion
Quand l'une pleure l'autre pousse une chanson.