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Jean-Luc Paul Henri BAERT

Après l'été

Que reste-t-il des femmes et des oiseaux tournants
Passé la maison verte de nos jardins d’été
J’imagine un pays de repos dévorant
De longs jours extatiques nos paupières arrêtées


Là-bas c’est le grand fleuve que nul ne peut franchir
C’est la plaine tombée en son extrémité
C’est encore et toujours le genou à fléchir
Là-bas c’est le grand jour de toute éternité


Nous aurons bien commis d’ici-là quelques guerres
Sacrifié de jeunes hommes pour apaiser des dieux
Ces dieux que l’on confond aux anges adultères
Qui se mêlent aux hommes et multiplient les feux


Nous aurons vite aimé de jolies femmes en fleur
De nos pénis gonflés ensemencé le monde
Certains d’être vivants et le lit comme un leurre
Baisé la liberté pour nourrir nos facondes