J’aurais aimé longtemps m’échouer à ta grève Sans heurter la pudeur de mon cœur mis à nu Peut-être aurais-je du demeurer l’inconnu Qui arpentait la nuit le trottoir de tes rêves.
J’ai exalté souvent sur ce banc mes je t’aime Appris à ton côté à vivre avec passion Celle dont j’ignorais jusqu’à la dimension Aux fonts in baptismaux de mon second baptême
Alors si je suis las sur le pas de ta porte Avec en mes yeux bleus nos images égarées, En rompant le filin à ton corps amarré Les brûlures passées remontent en cohorte.
Je garde sur ma lippe ton écume suave Et le flot lacrymal versé comme un aveu, Quand brillait le soleil au lagon de tes yeux La musique du cœur s’élevait d’une octave
Les notes du piano doucement se sont tues Effaçant les soupirs des leçons de solfège L’unisson fusionnel soufflé à nos arpèges Lentement égrenés sur ton corps dévêtu.
Quand j’oublierais le goût de ces perles de sel Ton parfum citronné au creux de mon épaule Nos âmes enroulées jouant à pigeon vole Les braises en fusion où ma raison chancelle,
J’irais à tout hasard soigner mes ecchymoses Effacer mon credo dans le vent de l’oubli Alors sans un regard pour ce casus belli Ma vie rassérénée rêvera d’overdose.
Les aiguilles accouplées au cadran de nos montres Suspendent un instant les caprices du temps Au hasard minuté de nos amours mutants Laissant au gré du vent un air de malencontre.