L'astre du jour, fort de sa plus fervente ardeur, Règne en maître dans un univers monotone. Les feuilles bruissent à peine dans la lourdeur Accablante d'un sol saturé et atone.
Lorsque le feu du ciel embrase cette terre, S'installe alors une tonique humidité; C'est la mousson d'été, dont l'effet salutaire, Allie au soleil sa pleine dualité.
Précédée d'un souffle rapide et violent, La pluie apporte son humide quote-part. Le don du ciel se répand sur le sol brûlant, Eveillant toute vie pour un nouveau départ.
Dans l'épaisse frondaison de l'arbre obscurci, Des oiseaux s'ébrouent à l'abri dans la ramure. L'onde s'écoule et sillonne le sol durci. Les abeilles, les mouches taisent leur murmure.
Le soleil et la pluie, dans un juste équilibre, Oeuvrent au triomphe de l'ardente nature, Dans l'espoir que les hommes la laisseront libre De prodiguer la vie à toute créature.
