Bonsoir, ciel qui murmure dans la mâture d'arbres perdant voilure
Bonsoir, ciel qui s'égare dans le hangar des tentes du soir
Bonsoir ciel qui s'efface dans la cuirasse d'un cor au chant las qui s'évente, qui chante l'élégie élégante de la saison vespérale. Chante, cor, chante ce râle qu'abandonna Durandal au soir du combat final...
Où vont migrer les feuillages en ce temps des grands voyages ? Ils s'en vont le cœur léger. Voyez-les parpeléger...
La grande cloche a sonné ; ses feuilles d'or en tremblent encore... Les cieux sont capitonnés d'ailes d'or...
Ouvre tes portes aux courants d'air Ô vie, laisse le vent manœuvrer son mystère Branches, laissez le vent emporter dans les airs votre progéniture et lui donner des ailes ! Oh beauté de la pauvreté, que tu es belle ! Si belle es-tu ainsi vêtue, Cybèle !
Le temps chef d'orchestre a le vent sa baguette à la main il anime la rotonde aux anses rubicondes. Oh danses vagabondes, épanchez là vos cœurs ruinés !
Là, sur ces troncs enrubannés, des cascades de lierre tombent rubescentes le long d'écorces encolories, couleurs dansantes !
Oh vent vole les tuiles arrachées aux charpentes des collines d'argile et colle de l'argile au col blanc des soupentes des nuages tangibles !
Les pastoureaux du soir vont parquant leurs moutons dans le champ du laineux horizon la truffe rose encore comme des nouveaux-nés ils s'en vont paître au pied d'un aubier, rêver de nautonniers qui voguent sur les mers et leur flot moutonnier.
Flammes de laine ! un agneau immolé aux ormeaux se reflète... De sa vie il allaite l'univers barbelé d'épines aux flancs des roses. Viens, te repose, de te donner. Il faut savoir ces choses, O gratifié...
Automne pris dans tes gargouilles tu me fous la trouille ne m'apeures pas quand doit venir ce dernier pas...