Sur les toits abandonnés des écrins on t'a rencontré, Manu, tel un ramoneur, nous trois les randonneurs
Tu étais un berger isolé qui surveillais de loin ton troupeau dispersé un silencieux berger un simple montagnard à la parole rare et au regard rare aussi. Rare car peu commun. Ce regard il pétillait comme les lacs frais de ces altitudes qui te sont familières aussi limpide aussi profond et dans ce regard aussi je me suis baigné pour en sortir revivifié d'une nouvelle joie de vivre
Je te remercie, berger sans éclat. Tu m'as éclairé de ton regard riche de pauvre. Par ta présence simple, irriguée par la ressource de ta précaire authenticité, tu m'as enseigné. Tu m'as montré ce qu'était une relation fraternelle et ouvert les yeux sur ce que je croyais être la relation Ta fraternité s'est exprimée dans un silence dépouillé qui accompagné de ton regard, nous a envisagé : ça vaut tout simplement la peine de passer du temps ensemble.
Ça se voit, que t'as un troupeau sur qui veiller. Un soin naturel s'en dégage.