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Jean GALLOY

De bonne heure

Je ne vois pas de bonheur : je vois deux bonheurs, qui sont deux âmes sœurs. Il n’y a de bonheur que partagé. Habitat partagé, jardins partagés. Seul, le silence dort. La parole est sacrée. Conversant à verser elle se consacre à donner, échanger, partager les nouvelles, inventer, improviser. A partir de rien, à partir du lien, elle crée l’amitié.
Nichée sur ses fadaises, elle invite aux falaises, elle t’invite à grimper, suer, lever les yeux et la tête. Combien la rencontre est douce combien plus que le plaisir ! S’invitant aux altitudes, se rencontrent les solitudes.
La rencontre. Tu te rends compte… s’autoriser à croiser. S’inviter et durer. Cruzar… Pas de rencontre sans voyage. Invitation à croire… Et aux croisées des chemins, au carrefour de deux mondes, rester. Ne t’en vas pas si vite, le temps va passer vite. Ose rester, ose accoster ces regards incertains, ces êtres encore (et toujours) indistincts.
Au hasard des rencontres aborder l’Inconnu. A l’Inconnu tous sont tenus.
Tenir sous son regard. Rester… durer, en sa présence. Douce présence de celui qui n’a rien à montrer et tout à partager. Il a quelque chose pour toi. Quelque chose d’unique, qui ne se vent pas.