Une vague de chaleur est annoncée par des gens porteurs de bagues de valeur. Surfant sur une mer de dos huilés par la sueur la partie nord du globe glisse sur la bosse polie de vies secondaires comme aux sports d'hiver et bronze son torse de cuir gonflé dans les salles à air conditionné. Au-dessous, la partie basse, la partie sud supporte.
Le Nord pèse dans le game. Son or pèse sur la balance. Il pèse de tout son poids sur ce monde à moitié servile. Aux quatre coins cardinaux la terre se voûte. Ses dômes ses cathédrales font courbette devant les culs des gens bien assis, aux deux hémisphères bien arrondis. Le monde n’est pas rond. Il est juste un peu enveloppé.
Les déchets s'additionnent et collent à la surface comme la mosaïque d’un monde défiguré. Et vous les précaires vous êtes les victimes d’un monde prédateur de richesses. Vos mains calleuses portent ce monde crevassé. Sans savoir amasser elles font pourtant bien des riches. Vous portez une patate chaude, un monde qui brûle les mains, un monde cramé, caniculaire, incendié par le dragon de sa soif de pouvoir. On s’est pris pour le soleil et maintenant on brûle.