La margelle de ton puits comme le bord de tes lèvres, murmure. Il reflète les accents clairs d'une eau pure, d'une eau douce qui scintille comme une plèvre à la surface de l'onde en prière.
Tout cela vient à moi, au bord de mon oreille. au bord de la margelle, où je me tiens assis. Je la connais cette eau, moi qui sur ton coeur veille au fond de la nacelle où sourdent tes soucis.
J'ai marché au désert. Et je t'y ai trouvé tu venais pour puiser Au désert on a soif. On n'a rien à prouver moi j'étais épuisé.
Sans eau on est perdu. La chair crie éperdue "je suis seule et sans force, quelqu'un vienne à mon aide !" N'ayant rien pour puiser, l'Autre est mon seul remède.
Tu viens ici puiser ; tu as donc aussi soif ? Donne-moi de ton eau, je partage ta soif. Nous ressentons tous deux la même solitude. Si tu me demandais l'Eau de la plénitude !
Ah je te donnerais la Vie, je planterais la fontaine de vie en ton cœur desséché tu en serais comblé et tu adorerais le Père qui en ce désert se tient caché.
"Plus que sur toute chose, veille sur ton cœur c'est de lui que jaillit la vie" (Proverbes)