Réjouis-toi, comblée de grâce Marie, petite aux yeux limpides Réjouis-toi, toi qui embrasses le Père immense et apatride
En ton coeur il trouve un refuge ton Dieu immense en son exil ton coeur comblé, oh saint déluge de Dieu déborde, comme un Nil
Et puis tes bras comme l'eau brassent Dieu de manière toute chaste ainsi il peut combler ta nasse d'un amour plus que la mer vaste
sans écueil en toi ton Dieu passe en son perpétuel exode en toi tu lui fis plus de place qu'en contient le palais d'Hérode (celui d'Hérode est bien rempli mais en ton sein, pauvre Marie, il y a Dieu, et rien que lui...)
Dieu seul ! rien moins que ton Seigneur. Rien d'autre dans ton coeur de pauvre. Lui seul suffit à ton bonheur aussi de Dieu tu es l'alcôve...
Qu'il est beau, Marie, ton coeur que pour lui ! de ce coeur si beau, nous sommes tous nés de son feu divin d'Amour il reluit pour chacun des fils que Dieu t'a donné
Marie, elle plût tant à Dieu, ton âme de petite fille qu'il prit ses bottes de sept lieues et souffrit que son coeur on pille pourvu que tu puisses connaître celui qui en toi allait naître !
Il t'a couvert d'un tel habit ô Marie, pauvrette simplette il t'a couvert de son Esprit au-dedans de ton coeur en fête.