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Jean-François MERCIER-GOAS

Mendia.

Il y a peu encore,
La Rhune au pied de laquelle je vis,
Etait d’un vert presque uniforme,
Parsemé de ci de là,
De rochers, de pottocks et de chèvres.

Les vautours fauves avaient profité,
Des courants thermiques ascendants,
Pour nous exécuter leurs majestueux ballets.
Seigneurs des airs qui planent des heures durant,
Sans même donner un coup d’aile.

Puis le soir est venu et avec lui la pluie,
Violente, déterminée.
Comme investie d’une mission ;
Messagère de l’automne.

Le matin suivant j’ai remarqué les feuilles jaunes,
En plus grand nombre sur les frênes et sur les chênes.
Mais ce n’est que plus tard, en milieu de journée,
Lorsque le soleil donnait,
Que la montagne a montré ses nouvelles couleurs.

Le grand vert uniforme n’était plus.
Toutes les nuances du marron l’avaient remplacé.
Il parsème encore la montagne,
Mais je sais bien qu’au fur et à mesure,
Les fougères changeront,

Jusqu’à prendre cette jolie teinte violacée,
Encore plus foncée que celle qu’affectionnent,
Certaines vieilles dames coquettes.

Comme si, par coquetterie elle aussi,
La montagne souhaitait nous montrer qu’elle seule,
Peut se permettre ce genre de lubie coloristique.
A son age, tout est permis…