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Jean-Claude HERENT

Aux sources d'Antarès

AUX SOURCES D’ANTARES



Première lecture



Passant de l’affection, j’allais heureux.
Des sources vives aux rives abruptes des fleuves impavides :
Etranger de passage, je contemplais ces flots gourmands de s
Sans résonance, sans importance. Le fracas du ressac me réve
Il y avait une terre, une autre terre, ventre sourd et vibra
Passant de l’inutile et des rivages paisibles : j’allais !
Vers où, vers quoi ? Nul ne savait et nul ne supposait, tout
Tout était à bâtir, tout était à venir, tout était à détruir
Du haut de la plus haute tour, la voix crissante d’un rouet
Me rappela longuement à son souvenir, à son image frêle et t
Tenace et pénétrant, le vent hurleur des hautes cimes distil
D’errance et de souffrance. Où es-tu, que fais-tu passant tr
Te souviens-tu de moi ? Te souviens-tu des jours joyeux et d
Des soleils brûlants et des extases enfuies, des mots gravés
Passant sans mémoire, sans regard, sans retour, sans détour
Sans hâte et sans envie, inerte et déjà mort de n’être rien,
Qu’épave voguant au gré des vents célestes, au gré des vents
Perdu dans l’immensité de ce vide sidéral : j’allais !
Le grand tout et le peut-être rien m’attendaient, m’attiraie
Aux confins des froids intenses et des réponses obscures une
Troublante et virginale, nudité espérée, convoitée, désirée,
Nébuleuse diffuse et pénétrante, elle tournait lentement sur
Doucement, calmement, comme on berce un enfant, comme on imp
Près d’elle, je me sentis heureux, richesse et plénitude, te
étiez là : enfin ! Venues à ma rencontre, venues sur mes déc
Trop tôt, trop tard ? qu’importe ! Vous étiez là, en cortège
D’apparat, de fêtes à célébrer, de joies à partager. ô riche
De vous atténuera l’attente, vivifiera