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Jean-Claude COLLAS

Armstrong

– Nom prédestiné, pour ces géants de l’histoire ;
Où l’un prend son pied, sur le rêve de la nuit ;
Puis l’autre son souffle, dans un cuivre recuit ;
Quand Lance à pédale, sur les routes fait gloire. –

Sacré champion du monde en Norvège, à Oslo ;
Charries tes compagnons, sous une pluie battante,
En arrivant seul, d’une rage exubérante ;
Sous les yeux d’une âme : complice de ce show.

Et toi, jeune pur sang, talentueux, mais sans flaire…
Ne confirmas de suite l’honneur arc en ciel :
Où lourdes erreurs tarirent le potentiel ;
Qu’enfin la patience… eût raison de ces misères.

Lorsqu’un jour… du néant, la peur se présenta...
Où, sous l’œil de l’horreur…, aux pupilles noircies,
Qui assombrit de son ombre, toute une vie :
Tu relevas l’échine, et… sans merci, gagnas ! ;

– Fait de sons divers, la vie est une musique,
Dont l’homme est l’instrument et l’artiste l’amour,
Aux doigts de la chance, où les notes de velours
Chassent nos craintes d’une baguette magique. –

Enfin leader d’une équipe aux défis royaux !
La sagesse venant, l’ambition fut le jaune ;
Que tu enfileras, sur ta peau comme un baume ;
Humé… d’horribles loups en chasse de l’agneau…

Dont la horde hurlante dans toute la France !
Laisse aux louveteaux, de plus en plus impétueux,
La poursuite sauvage, et d’éteindre ton feu
Jauni d’or, qui se consume à ta convenance…

Laissant une empreinte au caractère ingénu,
D’un sceaux forgé : tant d’intuition que de mérite,
Au fur et à mesure que nous vient le mythe,
D’un homme légendaire aux muscles contenus ;

Que tu ne pourras sublimer plus davantage,
Au crépuscule d’une carrière en exil,
Sans l’esprit d’un grand maître « Jacques Anquetil » :
Quand un exploit gratuit, lui semblait être un gage.

Mellow Johnny ! Ces quelques vers en ton honneur,
Oh ciel ! Te mèneront-ils à l’exploit ultime ?
Lorsque par contradiction le défi t’anime,
Et que ces douceurs… endormiraient le puncheur !

Dans l’épreuve cycliste la plus grande du monde :
Où tu risques de perdre la passe de six,
Dans les rues de Paris, sous les yeux de ton fils ;
Quand la victoire fuirait pour quelques secondes…

En la présence d’Isabelle et Grâce aussi !
Rappelant leur père : l’audace de l’eau verte,
Dans ce trou texan d’une montagne déserte,
Que… chaque instant est précieux !... Go, yo, yo, Dady !