Pour quelques heures, pour quelques jours Pour quelques années encore, Respirer ce qui flotte autour d’elle Mélanger mon cœur de jade au leur déjà éclos ;
Qu’à perte de vue une multitude de couleurs, Exhalant leurs douces senteurs, Faire de chacune d’elles mon âme sœur Et avant qu’elles ne meurent, une confidente.
Survivre enfin à ce vide Comme à d’autres fleurs absentes. Peu importe les épines, Du moment que la rose est belle,
Et s’offre au regard enamouré, Entourée d’arbres au feuillage éclatant, Comme chacune, les sentinelles Ne sont là que pour mieux la protéger.
À l’intérieur de son jardin, Retrouver la douceur de ses pétales Dans chaque mot, chaque vers du poète, Et se dire : « c’est là qu’elles existent encore. »
Ô comme j’aime la caresse des mots Les évoquant et les faisant revivre, Sur ce sol séculaire où s’amusent L’ombre et la lumière du parchemin…