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Jacques MALANDRINI

Le vautour et le lion...

Le Roi des animaux rencontra un beau jour,
Dans une grande savane, un superbe Vautour
Qui était installé sur une grosse carcasse
Essayant d'en tirer de manière efficace
Un bien maigre repas en cette fin de journée,
Car s'il ne mangeait pas il était condamné.
-Que fais-tu ? Lui demande alors le beau lion
Tu ne risques pas d'avoir une grosse indigestion,
Cette carcasse est vide, et les os sont bien secs,
Tu es plutôt en train de te casser le bec...!
-Je le sais, repond-t-il en ricanant un peu,
Vous autres les chasseurs êtes des lions heureux..!
Vous n'êtes pas comme nous, les pauvres éboueurs
Devant nous contenter du reste des seigneurs...
Le Lion se redressa aux paroles du Vautour,
Se faisant admirer comme au sein de la cour...
-Si tu restes avec moi, je te ferai manger,
S'exclama-t-il soudain dans toute sa fierté...
-Monseigneur, Monseigneur, j'accepte de vous suivre,
Et si vous le souhaiter, je peux même vous servir...
Voulant faire de vous un Maître satisfait,
Satisfait des services de votre nouveau valet...
-Assez de discutions ! Déclare alors le Roi,
Il est temps de chercher une nouvelle proie...
Il me faut une biche, scrute-moi l'horizon,
Et dés que tu la vois, je passe à l'action.
-Ne bougez pas seigneur, je m'en vais faire un tour
Lui dit en s'envolant le superbe Vautour...
Le Lion était content, il avait un valet,
Il allait pouvoir faire tout ce qui lui plaisait,
Il se voyait déjà commandant une armée,
Aux griffes effilées, aux becs acérés.
Il rêvait le beau Lion, flottant sur son nuage...
Et ne vit arriver une horde sauvage
De gros buffles musqués...L'écrasant sous le poids,
Il ne résista pas malgré qu'il fut un Roi.
Quand la horde est passée, il ne reste plus rien,
Qu'un beau Lion disloqué en travers du chemin,
Qu'une belle carcasse sur laquelle s'est posé,
Un superbe Vautour qui se met à manger.
Puis, tout en ricanant sur le dos du seigneur,
Se dit qu'une carcasse qui a eu son malheur,
Conserve le même goût que celle d'un souverain,
Et qu'après le repas, il ne reste plus rien...