Dessous l’humble tonnelle en fleurs des catalpas Et des tulipiers noirs en deuil de tout scandale Reposent ses os blancs dans la terre fatale La Floride conquise a su stopper ses pas
La forêt le marais à de pareils trépas Linceul du Conquérant perdu en son dédale Dressent cette arche qui par dessus lui s’étale Le Peau-Rouge et l’Ours Gris ne s'en souviendront pas
Son âme meure au lit creusé par les eaux vierges Qu’importe un monument posé sur quelque berge L’orgueil et la victoire ardente et l’ex-voto
Puisque le vent du Nord répandra sa poussière Brise d’oubli malgré d’éternelles prières Sur le Grand Fleuve où gît le dernier Bonobo.
18/05/2004
Les hémistiches alternativement droite gauche à chaque vers Sont de José Maria de Heredia, extraites de son sonnet « Le Tombeau du Conquérant », et pour l’autre moitié de mon cru.